Là où il y a de la gène il n’y a pas de plaisir. Alors qu’il est souvent pointé du doigt pour sa faible participation à l’effort commun, Google a encore une fois réussi à profiter des failles du système français (et européen) pour payer le moins d’impôts possibles.
Visiblement aussi doué en optimisation fiscale qu’en développement d’algorithmes, la filiale française de Google n’a versé que 20,5 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices réalisés en France pour l’année 2020.
Selon les informations de Capital, le géant américain a déclaré un chiffre d’affaires de 576 millions d’euros en France. Un bien faible montant qui s’explique par un montage financier lui permettant de contourner l’imposition sur le véritable chiffre d’affaires réalisé dans l’Hexagone.
Impôts divisés par 10
En réalité, le chiffre d’affaires généré par Google en France avoisinerait les 2,5 milliards d’euros estime Capital en se basant uniquement sur les revenus de la publicité dans les moteurs de recherche en 2020 selon l’observatoire du SRI, de l’Udecam et d’Oliver Wyman.
Cette estimation n’est que la partie émergée de l’iceberg puisque les revenus liés au moteur de recherche ne représentaient que 57% du chiffre d’affaires mondial de Google en 2020. Les 43% restants correspondent aux revenus générés par Youtube (une jolie somme), AdWords, l’hébergement etc. En cumulant l’ensemble de ces revenus, Google aurait généré, à la louche, 4,5 milliards d’euros en France en 2020.
Toujours selon les calculs de Capital, la marge de Google avant impôt s’élevait à 26% la même année. Le bénéfice avant impôt de l’entreprise serait donc compris entre 700 millions et 1,2 milliard d’euros. En appliquant un taux d’impôts sur les bénéfices de 31% (celui en vigueur en France), Google aurait donc dû payer entre 200 et 350 millions d’euros d’impôts en France en 2020. Avec ses 20,5 millions d’euros, il a donc divisé sa participation par 10.
Le paradis Irlandais
Pour réussir à contourner l’impôt, Google a tout simplement misé sur les mêmes ingrédients que les autres géants de la Tech américains. L’entreprise a posé ses bagages en Irlande, véritable paradis fiscal pour ces multinationales. Par un savant montage financier, l’entreprise parvient à déclarer en Irlande les revenus générés en France. Et tout ceci en toute légalité.
Face à ces pratiques, le fisc français a bien tenté récupérer une part du butin détourné par Google. En 2012, il réclamait 1,115 milliard d’euros pour les revenus générés en 2009 et 2010. Idem pour les années qui ont suivi. En juillet 2017, le parquet avait donné raison à Google.
En 2015, rebelote avec un résultat encore une fois bien maigre. Google a réussi à conclure un accord amiable : payer 465 millions d’euros au fisc et 500 millions au parquet.
Depuis 2019, Google reverse au fisc 3% de son chiffre d’affaires réalisé en France dans le cadre de la taxe sur les services numériques plus connue sous le nom de « taxe GAFA ». En parallèle, l’entreprise a augmenté ses tarifs de 2%. Bah voyons…
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C’est la même chose où j’habite. ces compagnie-là rient du monde. La seule place où ils paient un tant soit peu d’impôt c’est chez nos voisins du sud. Je pense que les gouvernements devraient investir dans le capital-action de ces compagnies pour éventuellement profiter de la hausse de valeur des actions, des dividendes et faire élire des gestionnaires au conseil d’administration.
oui mais google va aider le fisc, via google maps, a faire payer les français: chasse aux piscines non déclarées!!!