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Nature & environnement

Un préfet pour coordonner le plan de réduction des pesticides dans les régions

Le gouvernement veut toujours réduire l'usage des produits phytosanitaires, notamment les pesticides de synthèse, les pesticides naturels comme le cuivre, et le glyphosate.

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Le préfet Pierre-Etienne Bisch va coordonner les acteurs publics et privés engagés en faveur de la réduction des usages de produits phytosanitaires dans toute la France, a indiqué mercredi le gouvernement dans un communiqué.

Le préfet Pierre-Etienne Bisch va coordonner les acteurs publics et privés engagés en faveur de la réduction des usages de produits phytosanitaires dans toute la France, a indiqué mercredi le gouvernement dans un communiqué.

AFP/Archives - REMY GABALDA

Le préfet Pierre-Etienne Bisch va coordonner les acteurs publics et privés engagés en faveur de la réduction des usages de produits phytosanitaires dans toute la France, a indiqué mercredi 10 avril le gouvernement dans un communiqué. Il présidera une "task force" chargée du suivi des mesures de transition agroécologique dans les fermes françaises, selon un communiqué commun de quatre ministères (Agriculture, Environnement, Santé et Recherche) publié en marge d'un comité de suivi du 3e plan de réduction des pesticides "Ecophyto II+".

Le gouvernement veut diminuer l'utilisation des pesticides

Alors que l'usage des pesticides de synthèse a globalement continué de progresser en France malgré deux plans successifs lancés depuis 2008, le gouvernement réaffirme sa "volonté ferme d'atteindre les objectifs de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques de moitié d'ici à 2025 et de sortie du glyphosate pour une majorité des usages d'ici fin 2020""Les préfets de région seront mobilisés pour déployer le plan Ecophyto II+ dans les territoires en lien avec les professionnels, les agences régionales de santé et les collectivités territoriales" précise le texte. Les "interprofessions végétales", qui rassemblent producteurs et transformateurs de céréales, légumineuses, oléagineux, vigne, légumes et fruits, seront réunies fin avril.

La recherche se concentre sur les "voies alternatives"

Les moyens alloués à la recherche pour réduire l'addiction de l'agriculture et de l'élevage aux produits phytosanitaires de synthèse vont être parallèlement renforcés, avec une dotation de 30 millions d'euros. Les chercheurs sont chargés d'identifier "des voies alternatives" aux phytosanitaires en "mobilisant les leviers" de "l'agroécologie, du biocontrôle, de la génétique et de la prophylaxie" (moyens médicaux contre les maladies, ndlr) pour permettre de "cultiver et protéger autrement", en réduisant "autant que possible le recours aux produits conventionnels". L'appel à projets sera lancé en juin.

Une nouvelle évaluation du glyphosate avant 2022

Sur le glyphosate, une enquête "flash" sera lancée d'ici à l'été chez les agriculteurs pour "mieux connaître les pratiques de désherbage et mesurer l'évolution des pratiques", alors que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) conduiront une "évaluation comparative des produits à base de glyphosate". En 2018, "14 substances n'ont pas été renouvelées au niveau européen", et l'Anses participera dans le cadre d'un consortium de quatre Etats membres au "processus de réévaluation de la substance glyphosate dont l'échéance d'approbation est fixée à fin 2022".

Les pesticides "bio" à l'étude

Le gouvernement confirme aussi s'attaquer aux pesticides naturels, épandus en agriculture biologique, lorsque ceux-ci deviennent polluants pour les sols. Ainsi une feuille de route doit être finalisée pour "développer des alternatives à l'usage du cuivre en viticulture". Le cuivre est l'un des principaux pesticide naturel utilisé en viticulture bio pour réduire la pourriture des grappes et s'attaquer au mildiou. Sa surabondance pourrait mettre en danger des nappes phréatiques.

Une "stratégie nationale" de déploiement du biocontrôle doit aussi faire l'objet d'une "consultation" d'ici juin, c'est-à-dire toutes les mesures de protection basées sur les mécanismes naturels pour préserver les cultures des maladies, comme des insectes auxiliaires, bactéries ou champignons, prédateurs de ravageurs. Enfin, les modalités d'épandage devraient être discutées au sein de deux groupes de travail d'ici l'été pour "protéger les agriculteurs, riverains et pollinisateurs".

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