Présentation du fonds

• Rothschild Frères. Société mère, agences et filiales, archives familiales. Entrée 132 AQ (1ere partie).

• Présentation du contenu

  Le fonds se compose de deux sous-fonds : les archives de fonctionnement de la banque Rothschild frères à Paris et les archives de la famille Rothschild.

  Les archives de la banque Rothschild frères

  Elles se composent des dossiers relatifs au groupe Rothschild et aux maisons disparues à l’étranger puis des dossiers de fonctionnement de la Maison de Paris.

  Pour mieux comprendre cependant les divisions essentielles des archives de la Maison de Paris, il convient de rappeler quelques dates essentielles.

  A) La maison mère est celle de Francfort. Sortie peu à peu du négoce, elle a évolué vers...

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  Le fonds se compose de deux sous-fonds : les archives de fonctionnement de la banque Rothschild frères à Paris et les archives de la famille Rothschild.

  Les archives de la banque Rothschild frères

  Elles se composent des dossiers relatifs au groupe Rothschild et aux maisons disparues à l’étranger puis des dossiers de fonctionnement de la Maison de Paris.

  Pour mieux comprendre cependant les divisions essentielles des archives de la Maison de Paris, il convient de rappeler quelques dates essentielles.

  A) La maison mère est celle de Francfort. Sortie peu à peu du négoce, elle a évolué vers les activités de la Banque auxquelles elle s’est définitivement consacrée sous le Premier Empire. S’il est donc impossible de donner à cette firme une date initiale, sa date terminale par contre est connue. La Maison disparaît après la mort de Wilhelm Karl von Rothschild. Une circulaire du 11 juillet 1901 annonce la liquidation qui fut exécutée par les maisons de Londres et de Paris. La maison Goldschmidt, dont le chef était apparenté à la famille Rothschild, reprit une partie de ses affaires.

  B) La maison de Londres a été fondée en 1804. Nathan Meyer Rothschild s’installe dès 1798 à Manchester et s’établit en 1803 à Londres où il installe une maison de commerce et de banque. Elle existe encore.

  C) James Meyer Rothschild s’installe à Gravelines puis Dunkerque en 1811 et à Paris dès 1812. La firme est devenue la Maison de Paris, sous le nom de Rothschild frères.

  D) Salomon Meyer Rothschild, chargé à Francfort principalement des affaires autrichiennes, s’aperçut vite que sa présence permanente à Vienne était absolument nécessaire. Il s’établit en 1821. La maison de Vienne a disparu au moment du krach du Crédit Anstalt, en 1931.

  E) Karl Meyer Rothschild s’installa également à Naples en 1821. La maison de Naples disparut la première à la fin de 1862. La plupart des membres de cette branche étaient en effet revenus s’établir à Francfort, l'aîné de la famille n’ayant pas eu d’enfants. En outre l’importance financière de la place de Naples n’exigeait plus le maintien d’une firme Rothschild.

  Chacune de ces firmes constitua un dépôt d’archives. Ces dépôts furent naturellement soumis à toutes sortes de vicissitudes. Les archives de Londres sont encore conservées au siège par The Rothschild Archive, celles de Vienne ont dû disparaître en 1931 dans leur plus grande partie (peut-être quelques fragments en ont-ils été emportés aux États-Unis où s’est fixée cette branche de la famille Rothschild).

  Archives de la maison de Paris.

  Les archives de la maison de Paris ont longtemps été conservées dans leur intégralité. C’est à partir de 1938 que M. Ettinghausen, directeur, commença des destructions qui furent poursuivies sans interruption jusqu’en 1940 : toute la comptabilité et une part importante de la correspondance. Notons d’ailleurs qu’un certain nombre de caisses avait disparu pendant la guerre de 1914-1918.

  Bertrand Gille a pu mesurer l’ampleur de ces destructions grâce à l’inventaire général des archives de MM. de Rothschild frères dressé en 1872 (il couvre la période 1812-1872) [1], qu’il a pu consulter dans les années 1950. Près de 2500 volumes furent passés à la machine à découper.

  Parmi les destructions opérées, les plus regrettables concernent les journaux depuis le 15 janvier 1812 (il y en avait 574 jusqu’en 1874), les livres de caisses depuis 1812 (il y en avait 312 jusqu’en 1869) les livres d’effets (248 de 1812 à 1870) les comptes courants (287 de 1811 à 1866). Par la suite, on détruisit tout ce qui avait plus de trente ans en matière de comptabilité.

  La perte la plus sensible est sans doute celle qui a touché les en-têtes de tous les copies de lettres :

  – copie français : 129 volumes de 1812 à 1850.
  – copie allemand : 58 volumes de 1812 à 1859.
  – copie anglais : 33 volumes de 1818 à 1850.
  – copie espagnol : 16 volumes de 1835 à 1852.
  – copie marchandises : 93 volumes de 1849 à 1869.

  Nous devons également déplorer la destruction de toutes les archives du service des titres : emprunts, chemins de fer, affaires industrielles, etc.

  Survint la guerre. En 1940, les Allemands devaient déménager la majeure partie des archives qui subsistaient. Les caisses transportées en Allemagne ne furent ouvertes qu’en très petit nombre. Elles revinrent en deux convois grâce aux soins du Service de récupération artistique et de l’Office des biens et intérêts privés. Sur environ 800 caisses expédiées, il n’en revint qu’à peu près 600 à 650. Il y a donc là une seconde cause de déficit : c’est sans doute pourquoi la série des lettres reçues ne commence qu’en 1838. Notons que dans cette dernière série les collectionneurs de timbres ont également exercé leurs ravages.

  Les archives de la maison de Paris constituent néanmoins un ensemble documentaire de tout premier ordre pour l’histoire économique et financière, nationale et internationale. Pour ne prendre qu’un exemple, la correspondance échangée entre Paris et Bruxelles constitue une source essentielle de l’histoire économique et financière de la Belgique.

  Néanmoins, l’historien de la firme pourrait utilement consulter d’autres fonds d’archives pour compléter une information déjà fort riche. La maison de Londres, par exemple, pourrait sans doute compléter les séries de lettres qui ont été détruites ou perdues. Certaines banques parisiennes offriraient aussi une documentation utile (les firmes Neuflize, Mallet, Hottinguer, par exemple). Egon Corti [2] et Bertrand Gille [3] ont montré tout le parti qu’on pouvait tirer des documents publics : les Archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères en particulier, renferment une documentation abondante et facilement utilisable. À l’étranger, les archives de maisons comme la Société générale de Belgique à Bruxelles, la maison Hope d’Amsterdam, les archives publiques d’Autriche, d’Italie, d’Espagne, les archives des grandes compagnies de chemin de fer sont aussi essentielles pour l’histoire de la maison Rothschild.

  Archives de la maison de Francfort.

  À la mort du prince Guillaume de Hesse, la maison de Londres adjoignit aux fondés de pouvoirs du défunt Joseph Nauheim qui prit tout de suite dans les opérations de liquidation une part prépondérante et qui autorisa Christian Berghöffer à mettre de côté les documents essentiels et à faire un certain nombre de copies.
  Six groupes de documents furent formés :

  a) documents antérieurs à 1817
  b) divers documents anciens
  c) livres d’amortissement (un pour chaque emprunt conclu)
  d) documents concernant les affaires de l’électeur de Hesse (jusqu’en 1866)
  e) relations des maisons Rothschild entre elles
  f) testaments.

  Berghöffer adressa au baron Alphonse de Rothschild, doyen de la famille, une requête à l’effet de sauver ces documents en les plaçant sous scellées dans la bibliothèque Rothschild. Sans être communicables, ils auraient été ainsi préservés de la destruction. Cette demande fut repoussée. Les fondés de pouvoirs se désintéressèrent de ces papiers. Berghöffer parvint cependant à émouvoir la maison de Paris et à obtenir l’envoi à Bruxelles, où existait une agence Rothschild, de 24 caisses contenant les documents les plus anciens et les plus intéressants. De Bruxelles, ces caisses passèrent ensuite à Paris.

  L’antisémitisme qui régna à Paris au moment de l’affaire Dreyfus (1894-1906) et dans les années suivantes, fit peur à Neuburger, bras droit du baron Alphonse de Rothschild. Il fit détruire alors une partie importante des documents qui avaient été préservés, surtout ceux concernant l’indemnité de guerre payée par la France en 1815.

  Il restait à Francfort les documents concernant la période postérieure à 1820 et également les livres et la correspondance des 10 années antérieures à la liquidation de la maison (ces documents, d’après la législation en vigueur en Allemagne, devaient être conservés pendant une durée de 10 ans après la fin de la liquidation). L’un des fondés de pouvoirs, Ulmann, en l’absence du représentant de Londres, fit tout détruire en 1912.

  Paris conserva longtemps une partie des archives de la maison de Francfort. Ces documents étaient classés et conservés au 21 rue Laffitte dans une pièce spéciale, séparés des archives propres de la maison de Paris. M. Ettinghausen, le directeur, en avait seul la clef. En mai 1940, il a fait détruire tous les documents de Francfort qui restaient à Paris sur ordre du baron Robert de Rothschild [4].

  Les quelques documents qui ont subsisté étaient conservés par le service du contentieux, ce qui a permis de les préserver de la destruction.
  La plus grande partie de l’histoire des archives de la maison de Francfort a été écrite par Berghöffer et publiée dans la Frankfurter Zeitung du 17 novembre 1929.

  Archives de la maison de Naples.

  La maison de Naples a disparu en 1862. À cette date toutes ses archives ont été transférées à la maison de Francfort. D’après l’article précité de Berghöffer, l’ensemble des documents des deux firmes représentaient plus de 140 tonnes. Les archives de la maison de Naples ont suivi exactement le même sort que celles de la maison de Francfort : la majeure partie en a été détruite. Une faible partie est allée à Bruxelles et de là, à Paris, où elles furent détruites en 1940. Seuls quelques documents importants, dont la série complète des bilans, ont échappé à la destruction parce qu’ils ne se trouvaient pas avec la masse des autres documents.

  [1] Bertrand Gille mentionne dans son introduction initiale une série des inventaires anciens qui ne figurent pas dans le fonds dont l’Inventaire général des archives de MM. de Rothschild frères. Achevé en 1872, cet inventaire donne la nomenclature de toutes les archives depuis 1812 qui figuraient au service des archives, c’est-à-dire essentiellement les copies de lettres reçues et la comptabilité.

  [2] CORTI Egon, La maison Rothschild, Paris, Payot, 2 tomes, 1929 et 1930.

  [3] GILLE Bertrand, Histoire de la maison Rothschild, Genève, Droz, Paris, Minard, 1965 ; Histoire de la maison Rothschild, Tome II (1848-1870), Genève, Droz, 1967.

  [4] 132 AQ 8904.

   

• Historique de la conservation

  Ce fonds a été déposé aux Archives nationales, site de Paris, le 28 juin 1972 par la Banque Rothschild. Ce fonds se compose de deux sous-fonds : le sous-fonds Rothschild frères, maison de commerce et banque fondée à Paris en 1817, et le sous-fonds Archives familiales contenant des archives personnelles de différents membres de la famille Rothschild. Par la loi n°82-155 du 11 février 1982, la Banque Rothschild est nationalisée, puis rebaptisée Européenne de Banque. Contrôlée par le Crédit commercial de France, lequel est privatisé en 1987, l’Européenne de banque est rachetée en...

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  Ce fonds a été déposé aux Archives nationales, site de Paris, le 28 juin 1972 par la Banque Rothschild. Ce fonds se compose de deux sous-fonds : le sous-fonds Rothschild frères, maison de commerce et banque fondée à Paris en 1817, et le sous-fonds Archives familiales contenant des archives personnelles de différents membres de la famille Rothschild. Par la loi n°82-155 du 11 février 1982, la Banque Rothschild est nationalisée, puis rebaptisée Européenne de Banque. Contrôlée par le Crédit commercial de France, lequel est privatisé en 1987, l’Européenne de banque est rachetée en décembre 1990 et au cours de l’année 1991 par la banque privée Barclays, rachetée en le 27 juin 2018 par la Banque Milleis.

  Les archives familiales contenues dans le fonds demeurent privées et relèvent du contrat de dépôt signé le 28 juin 1972 par la Banque Rothschild. La gestion du fonds familial est passée successivement de la Banque Rothschild (1972-1982), à l’Européenne de Banque (1982-1990), à la Barclays qui rachète la précédente (1991-1994), à Eric de Rothschild (1994-2004), et enfin à The Rothschild Archive (Londres) depuis 2004.

  L’ensemble du fonds a été transféré au Centre des archives du monde du travail à Roubaix en 1995, sous le numéro d’entrée 1995 057.

  En 2014, 5 documents volés ont été restitués par la Justice belge puis réintégrés à leur cote d’origine (132 AQ 1 P0002, 0014, 0354 et 6 P 0058).

  Afin de valoriser ce fonds et de répondre à une demande de la Banque Rothschild, qui souhaitait réinvestir en Europe de l’Est, un colloque d’historiens est organisé et financé en partie par le Centre des archives du monde du travail : Les Rothschild et l’Europe de l’Est en 2006. N’ayant pas fait l’objet d’une publication, quelques-unes des communications, dont un tirage papier avait été distribué lors du colloque, sont conservées dans les archives publiques du service et peuvent être communiquées avec l’accord des auteurs.

   

• Modalités d'entrées

  Dépôt de la banque Rothschild relevant du contrat de dépôt du 28 juin 1972.

• Statut juridique

  Archives privées

• Mode de classement

  État du classement

  Très volumineux, le fonds a fait l’objet de plusieurs opérations successives de classement depuis 1950, mobilisant de nombreux archivistes (fonctionnaires et archivistes sous contrat). Ceci a engendré de fait un certain nombre de cotes qui n’ont jamais été attribuées et qui donc sont vacantes : 132 AQ 16, 23, 323, 355-500, 3139, 4177-4178, 4706, 5206-5399, 5659, 5743, 6135, 6273-6274, 6304, 1 P 020, 2 P 50, 2 P 323, 4 P 009, 6 P 019, 8 P 15, 8 P 22, 8 P 30, 10 P 89-90.

  Le classement des Archives nationales, site de Paris

  Le classement commence bien avant le dépôt aux...

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  État du classement

  Très volumineux, le fonds a fait l’objet de plusieurs opérations successives de classement depuis 1950, mobilisant de nombreux archivistes (fonctionnaires et archivistes sous contrat). Ceci a engendré de fait un certain nombre de cotes qui n’ont jamais été attribuées et qui donc sont vacantes : 132 AQ 16, 23, 323, 355-500, 3139, 4177-4178, 4706, 5206-5399, 5659, 5743, 6135, 6273-6274, 6304, 1 P 020, 2 P 50, 2 P 323, 4 P 009, 6 P 019, 8 P 15, 8 P 22, 8 P 30, 10 P 89-90.

  Le classement des Archives nationales, site de Paris

  Le classement commence bien avant le dépôt aux Archives nationales, soit dès les années 1950, suite à la prospection de Bertrand Gille, conservateur à la section des archives économiques et sociales des Archives nationales. Il s’appuie sur trois inventaires réalisés par la banque elle-même, datant de 1872, 1938 et 1951.

  Bertrand Gille mentionne dans son introduction initiale deux inventaires anciens qui ne figurent pas dans le fonds : le Répertoire général des archives rédigé en 1938, beaucoup plus sommaire que l’inventaire de 1872, mais qui le complétait sur certains points ; l’Inventaire des dossiers d’affaires et des dossiers personnels rédigé en 1950-1951 par M. Laurent est destiné à répertorier les dossiers qui ont été remis aux archives après cette guerre et qui n’y avaient jamais figuré auparavant.

  Ces inventaires anciens ont une grande utilité, surtout dans le cas où des destructions massives ont eu lieu. Ils permettent alors d’entrevoir les richesses perdues et d’identifier avec certitude les épaves qui ont pu subsister. Bertrand Gille élabore un plan de classement et rédige un inventaire en 1953 à l’issue du classement des dossiers d’affaires, de la correspondance envoyée et de la correspondance reçue des agences et des autres branches de la maison Rothschild (cotes 132 AQ 1-354, 501-5205).

  Bertrand Gille établit une liste des sous-séries des dossiers d’affaires de A à L (la concordance de cotes de certaines séries sont indiquées en annexe n°2). Le classement ne se poursuit que bien plus tard, de 1972 à 1983, sous la direction d’Isabelle Guérin-Brot, successeur de Bertrand Gille. Elle fait classer une première partie de la correspondance reçue, rangée par maisons (cotes 132 AQ 5400-6619) avec l’aide d’Odile Fonfrède, contractuelle salariée de la banque de 1981 à 1983, puis la deuxième partie de la correspondance reçue, rangée par ordre de pays (cotes 132 AQ série P). Elle procède aussi au classement du Service du contentieux (cotes 132 AQ série T).

  Le classement des Archives nationales du monde du travail, Roubaix

  Le fonds est transféré en 1995 au Centre des archives du monde du travail. Son classement ne reprend qu’en 1999, sous la direction d’Armelle Le Goff, conservateur en chef au Centre des archives du monde du travail, avec Thomas Roche, étudiant à Sciences-Politiques, Jenny Piquet, étudiante du DESS Archives d’Angers. Elle fait achever de 1999 à 2000 les séries P et T, et classer la série S Documentation.

  La correspondance reçue des clients a été prioritaire dans le programme de classement de ce fonds jusqu’en 2019 car elle est la plus demandée en salle de lecture. La dernière série de la correspondance traitée par ordre alphabétique et se compose en deux sous-séries couvrant globalement pour la première une période allant de 1820 à 1869 et pour la deuxième de 1870 à 1945.

  C’est pourquoi en 2004-2005, Eric de Rothschild par l’intermédiaire de l’Institut Alain de Rothschild offre un contrat de quinze mois pour commencer à trier la première sous-série allant des années 1820 à 1869. Ce contrat a abouti à un premier tri alphabétique des lettres rangées en vrac par année réalisé par Johann Comble. De 2006 à 2010, sous la direction de Françoise Bosman, conservateur général et directrice, et de Gersende Piernas, chargée d’études documentaires, le traitement de cette partie se poursuit pour être entièrement classée par ordre alphabétique (ASBAÏ Farah, stagiaire en Master 2 Infocom de l’Université de Lille 3, ASSELIN Célia, stagiaire en Master 2 Monde du travail Option Archives de l’Université de Lille 3, BOSMAN Françoise, conservateur et directrice des ANMT, HURET David, adjoint technique d’accueil de surveillance et de magasinage, PIERNAS Gersende, chargée d’études documentaires, VIDAL Anne-Isabelle, secrétaire de documentation). Seul le nom des correspondants ayant envoyé cinq lettres et plus a été mentionné, avec le(s) lieu(x) d’expédition et les dates extrêmes. Les correspondants irréguliers ne sont pas reportés mais leurs lettres sont conservées alphabétiquement dans les boîtes afférentes.

  Les ANMT réalisent alors de 2008 à 2010, sous la direction de Françoise Bosman, conservateur général et directrice, et de Gersende Piernas, chargée d’études documentaires, un répertoire numérique, soit environ 150 pages, de cette première sous-série de la correspondance des clients réguliers de la Maison de Paris de la Banque Rothschild, pour les années 1820 à 1869, avec néanmoins beaucoup de documents postérieurs à 1869, allant jusqu’en 1900 (BOSMAN Françoise, conservateur et directrice des ANMT, LEIGNEL Valentine Leignel, stagiaire en Master 1 Monde du travail Option Archives de l’Université Lille 3, PARISSE Francine, attachée d’administration, PIERNAS Gersende, chargée d’études documentaires, VIGNIER Elsa, vacataire). Cette première sous-série représente au final 31,20 mètres linéaires (soit 207 unités documentaires ou 207 cartons CAUCHARD). Toutes les lettres étaient à l’origine pliées en deux avec une mention manuscrite du commis au dos. Elles ont été dépliées et reconditionnées à plat dans chaque chemise. C’est donc un classement pièce à pièce qui vient de se terminer.

  Le traitement minutieux de cette première sous-série a permis de retrouver des dossiers économiques plus généraux qui viennent compléter les dossiers d’affaires inventoriés par Bertrand Gille (mines allemandes et autrichiennes, chemins de fer, commerce maritime, relations officielles avec les pays étrangers, etc.). Il a également donné lieu à une trouvaille inattendue : la correspondance journalière de Betty de Rothschild lors du siège de Paris de l’hiver 1870, véritable journal de bord de Paris assiégé par les Prussiens et face à l’avènement bref de la Commune de Paris.

  La deuxième sous-série de la correspondance reçue, de 1870 à 1945, soit 82,60 mètres linéaires, a été classée de 2010 à 2017 par les ANMT sous la direction de Gersende Piernas, chargée d’études documentaires (AÏTOUCHE Victor, vacataire ; BUISSET Laurie, stagiaire en Master 2 Gestion et mise en valeur des ressources patrimoniales de l’Université de Caen ; CAILLAUX Lætitia, intérimaire ; CATTEAU Camille, stagiaire en Licence 1 Histoire de l’art de l’Université de Lille 3 ; DOBROWOLSKI Sébastien, stagiaire en Master 1 Monde du travail, Option Archives, Université de Lille 3 ; DUROYON Louise, stagiaire en Master 1 Histoire spécialité Métiers des Archives de l’Université de Picardie ; ESTAVOYER Mickaël, vacataire ; FACON Aurélie, stagiaire en Master 1 Monde du travail, Option Archives, Université de Lille 3 ; GUILHOT Camille, stagiaire en Master 2 Métiers des Archives à l’Université d’Aix-Marseille ; JOURDAIN Matthieu, intérimaire ; LOURENÇO Andy, vacataire ; MAILLARD Hélène, intérimaire ; PIERNAS Gersende, chargée d’études documentaires ; POUBLANC Julien, vacataire ; TORLOTIN Marion, vacataire ; TRIOT Marie, secrétaire de documentation ; VANVINCQ Quentin, stagiaire en Master 1 Monde du travail, Option Archives, de l’Université Lille 3, puis vacataire ; VIGNIER Elsa, contractuelle puis intérimaire).

  En mai 2011, Gersende Piernas identifie sous forme de bordereau de récolement le vrac transféré du Centre des archives contemporaine à Fontainebleau, à savoir 101,60 m.l. Il s’agit des archives de la banque Rothschild frères (Bureau anglais, Bureau marchandises, Coha Bank, Service contentieux, Comptes) et des archives de la famille Rothschild. Elle réalise le premier répertoire méthodique du fonds Rothschild.

  La correspondance d’affaire retrouvée dans les deux sous-séries de la correspondance générale de la clientèle a été identifiée et réintégrée en 2017 par Hélène Maillard, intérimaire, et Gersende Piernas, chargée d’études documentaires, soit 6,30 m.l.

  Fin 2017 et en 2018, Gersende Piernas classe 30 m.l. de documents en vrac relatifs à la correspondance générale, 0,30 m.l. de correspondance du Bureau marchandises retrouvée lors du récolement général des magasins et réintègre 0,15 m.l. de correspondance décontaminée. Elle complète avec l’ensemble de ces nouveaux inventoriés le répertoire méthodique.

  Des anciennes séries établies par Bertrand Gille, seules les séries S et T ont été conservées, les autres ayant reçu été cotées en continu.

  • A : Le groupe Rothschild
  • B : Archives anciennes de la maison de Paris
  • C : Les agences
  • D : Les emprunts
  • E : Les chemins de fer
  • F : Les mines et les métaux
  • G : Les banques
  • H : Les pétroles
  • J : L’électricité
  • K : Affaires diverses
  • L : Copies de lettres
  • M : Correspondance avec les maisons Rothschild
  • N : Correspondance avec les agences
  • P : Correspondants réguliers (classés par pays)
  • S : Documentation
  • T : Contentieux

  Le fonds représente au total 946,96 m.l. :

  • 132 AQ 1 à 7311 : 481,40 m.l.
  • 132 AQ 7312 à 7852 : 6,30 m.l.
  • 132 AQ 7853 à 8910 : 126,26 m.l.
  • série P : 303 m.l.
  • série S : 14,30 m.l.
  • série T : 15,30 m.l.

  Les articles 132 AQ 17 à 20 ont été microfilmées par les Archives nationales et ont reçu une cote spécifique aux microfilms 2006 052 M 0001 à 0006.

   

• Tris et éliminations

  Liste des cotes manquantes :

  • 132 AQ 16
  • 132 AQ 23