Les résultats de l’étude sur les comptabilités des exploitations du Grand Ouest viennent d’être publiés. La tendance sur les 5 dernières années est à observer pour chaque groupe d’exploitations : il en ressort une augmentation de la volatilité des résultats et la nécessité pour les exploitations et les filières de se doter de moyen pour être plus résilientes.
Analyse des résultats économiques des exploitations agricoles
Chaque année, les Chambres d’agriculture du Grand Ouest et les Associations de Gestion et de Comptabilité (AGC) du Réseau AS s’associent pour établir et analyser les résultats économiques des exploitations agricoles. Cette étude consiste à déterminer la moyenne des résultats dans 15 groupes d’exploitations selon leur production principale. Une évolution de l’échantillon permet désormais d’établir ces références uniquement à partir des exploitations en agriculture conventionnelle. Pour les exploitations en agriculture biologique, vous pouvez vous référer aux travaux conduits dans le cadre d’une étude spécifique.
En 2024, l’étude porte sur les comptabilités clôturées en 2023. La lecture de ce document doit d’abord se faire en appréciant les tendances sur les 4 à 5 dernières années. Les variations interannuelles étant par nature influencées par les évènements de l’année (problèmes climatiques, conjoncture économiques, etc.).
En 2023, des trajectoires de revenus sont différentes selon les groupes. Ainsi, les revenus continuent de progresser en bovin viande et lait, porc, semences, viticulture, maraichage et horticulture. On observe une diminution des revenus en ovin, caprin, volaille, grandes cultures et arboriculture.
Il faut également examiner ces résultats au regard des évènements de l’année 2024. En effet, les conditions climatiques de l’automne 2023 et du printemps 2024 ont abouti à des récoltes en céréales et oléoprotéagineux en nette diminution par rapport à 2023. De même, la récolte 2024 en viticulture pourrait être moindre. La plupart des exploitations de la région seront donc fragilisées et ceux qui n’ont pas pu ou su anticiper en constituant de l’épargne ou des stocks de sécurité pourraient voir leur fonds de roulement se dégrader.
On constate une très grande disparité des revenus des agriculteurs et comme pour toute moyenne, il y a derrière ces données des réalités très différentes. C’est à chaque chef d’entreprise de prendre le recul nécessaire à partir de ses propres résultats en comparaison de ceux de l’étude pour prendre les décisions de gestion adaptées à sa situation.
Pour plus de renseignements, veuillez contacter Christian PETITEAU.
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